Une rentrée perturbée par les intempéries
contrôle technique Moto Aix-les-Milles
Ce lundi 1er septembre 2025, les élèves des Bouches-du-Rhône auraient dû retrouver le chemin de l’école. Pourtant, la rentrée scolaire a été exceptionnellement décalée. En cause : des intempéries violentes qui ont frappé le département, rendant de nombreuses routes impraticables et dangereuses.
Inondations localisées, chaussées glissantes, vent fort : les autorités ont préféré jouer la carte de la prudence en reportant la reprise des cours. Si cette décision protège les élèves et leurs familles, elle met aussi en lumière une problématique plus large : la sécurité des usagers de la route face aux conditions climatiques dégradées.
Et parmi eux, les motards sont les plus exposés. Une moto, par nature plus instable qu’une voiture, nécessite une vigilance accrue sur chaussée mouillée. Lorsque s’ajoute l’absence de contrôle technique, les risques deviennent critiques.
Pourquoi la pluie rend la conduite à moto si dangereuse ?
La pluie modifie profondément l’adhérence entre les pneus et la chaussée. Sur route sèche, les gommes accrochent suffisamment pour permettre freinage, virages et accélérations. Mais dès que la surface est mouillée, la situation change radicalement.
Adhérence réduite : la pellicule d’eau agit comme une barrière entre le pneu et la route. Le coefficient de friction diminue, rendant chaque manœuvre plus délicate.
Aquaplaning : à vitesse trop élevée ou avec des pneus usés, la moto peut littéralement “surfer” sur l’eau, entraînant une perte totale de contrôle.
Freinage allongé : la distance nécessaire pour s’arrêter augmente de plusieurs mètres, un facteur dramatique en cas d’urgence.
Visibilité réduite : buée sur la visière, projections d’eau des autres véhicules, pluie battante… la vision du motard est largement amoindrie.
Dans ces conditions, l’état technique de la moto devient déterminant.
L’absence de contrôle technique : un danger amplifié sous la pluie
Le contrôle technique pour les deux-roues, longtemps débattu, vise précisément à réduire les risques liés à des défaillances mécaniques. Rouler sans contrôle technique, c’est accepter de ne pas savoir si son véhicule présente des failles potentiellement mortelles, notamment par mauvais temps.
Pneus : usés, sous-gonflés ou inadaptés, ils n’évacuent pas correctement l’eau. Le risque d’aquaplaning grimpe en flèche.
Freins : plaquettes lisses, disques voilés ou liquide de frein usagé compromettent la puissance et la réactivité du freinage. Sur route mouillée, chaque seconde compte.
Suspensions : un amortissement défectueux accentue l’instabilité de la moto, surtout sur une chaussée dégradée par la pluie.
Éclairage et signalisation : phares mal réglés ou feux défaillants réduisent la visibilité dans des conditions déjà compliquées.
Sans contrôle technique, ces défauts passent inaperçus jusqu’au jour où ils provoquent un accident.
Et sous la pluie, la marge d’erreur est quasi inexistante.
Lien entre sécurité routière et rentrée scolaire
La décision de décaler la rentrée scolaire dans les Bouches-du-Rhône illustre bien une vérité simple : mieux vaut prévenir que guérir. Les autorités n’ont pas attendu qu’un drame se produise pour protéger les élèves.
De la même manière, chaque motard devrait considérer le contrôle technique non pas comme une obligation administrative, mais comme une démarche préventive. La pluie, les routes glissantes et l’augmentation du trafic à la rentrée sont des facteurs combinés qui accroissent le danger.
Quelques chiffres parlants
Selon la Sécurité routière, un motard a 20 fois plus de risques d’être tué qu’un automobiliste, à distance parcourue égale.
La majorité des accidents impliquant une moto par temps de pluie sont liés à une perte d’adhérence.
Dans 1 accident sur 5, un défaut technique du véhicule est identifié comme facteur aggravant.
Ces statistiques rappellent que la météo seule n’explique pas tout : l’état de la machine compte autant que les conditions de conduite.
Conseils pratiques pour les motards sous la pluie
Même avec une moto parfaitement entretenue, la prudence est de mise :
Réduire sa vitesse pour laisser plus de temps de réaction.
Anticiper les freinages en gardant ses distances.
Vérifier ses pneus avant chaque trajet : pression, usure, sculptures.
Entretenir ses freins et suspensions régulièrement.
Adapter sa trajectoire en évitant les bandes blanches, plaques d’égout et flaques d’eau.
Améliorer sa visibilité avec des vêtements réfléchissants et des phares en bon état.
Ces gestes simples sauvent des vies, surtout lors d’une rentrée pluvieuse où le trafic est dense.
La prévention avant tout
Le décalage de la rentrée scolaire 2025 dans les Bouches-du-Rhône à cause des intempéries n’est pas seulement une anecdote locale. C’est un signal fort : face aux aléas climatiques, la sécurité doit toujours primer.
Pour les motards, cette actualité doit résonner comme un rappel. Rouler sans contrôle technique, c’est multiplier les risques, surtout quand la route est mouillée. La pluie ne pardonne pas les négligences mécaniques.
En cette période de rentrée, où les routes se remplissent à nouveau, un mot d’ordre s’impose : anticiper, vérifier, sécuriser. Car sur deux roues, la vigilance est la meilleure alliée, et l’entretien du véhicule une condition non négociable pour arriver à destination en vie.



Cet article a été posté par admin le 1 septembre 2025 à 11h32 dans la catégorie Actualités. Suivez les réponses de ce poste avec RSS 2.0. Vous pouvez laisser un commentaire ou un trackback de votre propre site.